Présentation de l'éditeur
A quelques mois d'intervalles, la vie m'a rendu temoin des deux évènements qui me font le plus peur au monde : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari. Quelqu'un m'a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire ? C'était une commande, je l'ai acceptée. C'est ainsi que je me suis retrouvé à raconter l'amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d'un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s'occupaient d'affaire de surendettement au tribunal d'instance de Vienne (Isère). Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d'extrême pauvreté, de justice et surtout d'amour. Tout y est vrai.
"Ce qui est profondément touchant dans ce livre, c'est qu'en évoquant le malheur de la mort, c'est de vie et de désir qu'il s'agit : rien n'est plus vivant, dense, que l'amour des parents de la petite Juliette qui meurt dans la vague, que celui du grand-père pour sa fille et son gendre. Cette famille brisée revient à la fin du livre : elle à héroïquement recommencé à vivre. Et autour de l'autre Juliette, la jeune maman emportée par un cancer, on rencontre un mari, un père d'une douceur et d'une simplicité infinies, des parents qui pourraient être les nôtres, un ami indéfectible, juge comme elle au tribunal d'instance... autant de personnes qu'Emmanuel Carrère découvre et nous fait aimer sans pathos déplacé, avec cet art, encore une fois, de l'observateur discret et bienveillant. Ces gens-là, tels qu'ils sont, n'ont pas besoin d'être rendu aimables, chacun d'eux est juste "quelqu'un de bien" comme dit la chanson... "
ReplyDeleteCommentaire de Mathilde, mai 2009